vendredi 4 septembre 2015

Des volcans de boue intestinaux - 03/09



Attention, article à fort contenu scatologique (et sans photo... heureusement)... vous êtes prévenus !


La nuit avait effectivement tout pour être bonne ; sans bruit, sans lumière artificielle et sans moustiques ! Pourtant au milieu de la nuit, j'ai (Yann) un fort sentiment d'écoeurement qui me prend, comme si je n'arrivais pas à digérer ce que j'ai mangé la veille. Je suis contraint de me redresser un peu sur le dos pour que ça passe. Je me rendors, mais à chaque fois que je viens à changer de position, cela revient. A 7 heures du matin, je me décide finalement à réveiller Céline pour qu'elle me trouve de la Citrate de Bétaine. Il est vrai que j'ai envie d'aller aux toilettes pour la grosse commission (si vous voulez tout savoir), et je pense à ce moment-là que je n'ai simplement pas digéré quelque chose.
Alors que je m'habille et que Céline me passe la Citrate, je comprends que c'est probablement plus sérieux que ça. Alors que je fais les 50 mètres nous séparant des toilettes, une violente envie de vomir me prend et je fais un travail sur moi-même pour la contenir. Arrivé dans les toilettes à la turque (ô joie bonheur), je me mets à immédiatement me vider, tout d'abord par le bas, puis je me retourne immédiatement pour une salve de vomissements. Ok, quelque chose ne va pas bien. Me sentant fatigué, je retourne néanmoins me coucher, non sans avoir bu un peu.
Deux heures plus tard, je me réveille toujours écoeuré et sens qu'il faut que je retourne aux toilettes.
Je ne cesse de me vider du bas, tandis que je contrôle difficilement un vomissement.

Je sors des toilettes et appelle Céline au loin pour qu'elle m'amène une chaise, afin que je reste près des toilettes. Je me rends compte que je pourrais rester là longtemps, alors que d'autres gens vont probablement utiliser les toilettes. Puisant dans mes réserves, 5 minutes plus tard, je décide finalement de m'asseoir près de la Bleue, avec une bassine à la main. Je sais le vomissement inévitable, je me sens très faible.
Dans l'intervalle, le magasin de souvenirs a ouvert et Céline va demander à la vendeuse s'il n'est pas possible d'appeler un médecin. Non, en Roumanie c'est uniquement sur rendez-vous et c'est toi qui te déplace. Elle nous fournit l'adresse de l'hôpital qui est à 30km de là. Le seul hic, c'est que je ne me sens pas de conduire du tout. Elle explique que la seule solution est d'appeler une ambulance si on ne peut pas se déplacer. Le souci c'est qu'on laisserait la Bleue seule ici et qu'ensuite ce serait compliqué de revenir par la pour la récupérer. On garde néanmoins cette éventualité en tête, au cas où il n'y ait pas d'amélioration.

Pendant ce temps, alors que je tente de boire un petit peu, j'ai finalement tout vomi de nouveau. Cependant, je ne me sens plus nauséeux après ce vomi, ce qui est en soi une amélioration. Très fébrile, je reste assis sur ma chaise à l'ombre de la Bleue pendant plusieurs heures. J'ai des tiraillements dans le dos qui font qu'aucune position n'est confortable. On sait qu'une pension existe sur un deuxième site des volcans de boue, à 3 km de là. On demande à la vendeuse si elle peut les appeler pour leur demander s'ils ont une chambre disponible de suite. Elle nous indique que c'est inutile, car nécessairement ils en ont, car le gros de la saison est passée. A 11 heures, je prends alors sur moi de conduire ces 3 km, afin de pouvoir être mieux dans une chambre avec toutes les commodités à l'intérieur. Lorsque Céline va demander à la pension, la gérante lui explique que toutes les chambres sont sales et qu'il faut revenir vers 16-17 heures... génial !
Je refais donc les 3 km dans l'autre sens et décide finalement de m'allonger dans la Bleue. Il y fait certes plus chaud car elle est en plein caniard, mais avec beaucoup de portes ouvertes, cela passe.
Les douleurs au dos demeurent, mais allongé, je peux déjà davantage relâcher mon corps. Céline est à mon chevet et s'exécute à la moindre de mes demandes. Je l'aime fort celle-ci !
Avec la wifi, on décide finalement de contacter ma mère par Skype, pour qu'elle appelle un médecin en France. On souhaite en effet savoir ce qu'il convient de faire précisément, car sur internet on lit de nombreuses choses divergentes. Elle nous recontacte finalement avec des conseils précis et non alarmants. Il faut dire qu'il semble que ce soit juste une petite intoxication alimentaire, puisque cela fait plusieurs heures que je n'ai pas vomi désormais. Si je me sens vidé de mon énergie, je sens vraiment une amélioration.
Vers 16 heures, je me permets ainsi mon premier repas composé d'un peu de riz... à rien ! Dégueulasse, mais c'est mieux que de rester sans rien ! Evidemment, je continue de boire beaucoup et notamment du coca que l'on a dégazéifié.

A 17 heures, nous retournons à la pension. Cette fois, j'accompagne Céline, mon état me le permettant davantage. On tombe sur une femme de ménage qui ne parle pas anglais mais comprend qu'on veut une chambre. Après être allée demandé à sa supérieure s'il y a une chambre disponible, elle revient avec une réponse négative. J'explose. Enfin dans la mesure de mes moyens ! J'essaie de lui faire comprendre que je veux parler à la gérante, mais elle ne comprend rien. On se met à essayer de la chercher et finalement on tombe sur elle. Céline lui rappelle que le matin même elle nous avait éconduit en nous disant de revenir à cette heure-ci ! Dans un soupir et en montrant bien que ça l'embête, la femme nous amène à une chambre. Alors que je me jette dans la douche, je constate que l'eau est froide. Alors que Céline lui signale, elle explique que ça fait une semaine que la chambre étant inutilisée et qu'il faut le temps que le chauffe-eau fasse son œuvre. Elle avait donc bien des chambres disponibles le matin même !!!!....

Bref, je reste sur le lit à regarder la télévision en anglais ou en français (TV5 monde), pendant que Céline lit. Vient enfin la douche qui nous fait à tous les deux du bien. Mon état est vraiment meilleur. Nous mangeons des pâtes au bouillon de poule (pas fameuses là non plus), regardons un peu la TV puis je me couche vers 21h30 quand Céline prolonge un peu la soirée en lisant.


Espérons que demain nous pourrons enfin voir ses volcans de boue juste à côté !

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