La pointe sud de ce parc de 31,5
hectares, est elle aussi à 100 mètres de chez nous, mais
symétriquement opposé au Viktoriapark, par rapport à l'axe de
notre rue.
Autant le dire de suite, c'est un parc
qu'on adore pour son originalité qui tient sur plusieurs points.
Tout d'abord, il est situé de part et
d'autre de la ligne de chemin de fer ICE allant du nord au sud, mais
aussi sur certaines portions de rails. Il exploite ainsi
les tènements fonciers de deux anciennes gares de marchandise
laissées en friche depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que dans
les années 1970, il y eu la volonté de créer un tangente
autoroutière, une opposition à ce projet a depuis lutté pour la
création d'une « tangente verte ». C'est finalement en
guise de compensation « verte » de la reconstruction de
Potsdamer Platz, située immédiatement au nord, que le projet trouve
son portage politique à partir de 2005 autour d'une démocratie
participative. Oui, Berlin a beaucoup à apprendre au monde
là-dessus.
L'inauguration a finalement lieu en
2011 pour la partie est, et en 2013 pour la partie ouest.
Jouant sur le passé ferroviaire du
site, des panneaux demeurent et les rails sont apparents, quand ils
ne sont pas transformés en cheminements piétons en étant comblés
avec des copeaux de bois. De multiples pistes « cyclables »
(plus largement pour modes actifs : vélos, piétons, etc.)
traversent ce parc, avec notamment une portion de la piste non
continue reliant Copenhague à Leipzig. C'est d'ailleurs dans ce parc
que Yann passe tous les matins pour aller à son boulot situé à 50
mètres au nord-ouest du parc. Ainsi, il se trouve à 6 minutes de
vélo, porte à porte, de son travail.
Ce parc se veut résolument
multi-activités, puisqu'il comporte des nombreux terrains en dur de
football, basket ball, des « skating pools », des
appareils d'entraînement sportif, mais aussi des trampolines à même
incrustés dans le sol, des balançoires, etc. Un « terrain de
jeu sauvage », comprenant un grand monticule de terre, des
perches et autres morceaux de bois, est même laissé à
l'imagination et l'amusement des enfants.
Pour s’asseoir, on peut trouver, outre le gazon, une zone de terrasses en bois, une zone de sable (pour l'été) et de multiples bancs et transats.
Pour s’asseoir, on peut trouver, outre le gazon, une zone de terrasses en bois, une zone de sable (pour l'été) et de multiples bancs et transats.
Au-delà de tous ces points déjà très
originaux, le cachet du lieu est assuré dans la zone ouest par deux
métros aériens, dont les piles font aussi des support de graffitis,
tandis que l'horizon est barré par les gratte-ciels de Potsdamer
Platz. Oui, clairement ça en jette !
On peut mentionner enfin la gestion
écologique du site, avec une tonte des pelouses que 12 à 14 fois
par an (contre plus de 20 fois dans la plupart des parcs au monde), mais
aussi la mise en place d'aménagements pouvant accueillir différents
types de faune et flore, tel du ballast.
Définitivement un parc à part, à
voir absolument, bien que ses cheminements soient vites encombrés
aux premières chaleurs venues !
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