mardi 16 août 2016

14-15-16/08 - Enfin une randonnée : Glen Affric !



- Dimanche 14 août - 

On se réveille dans le bon lit de notre hôtel. Aujourd'hui, on prévoit de ne RIEN faire. Il faut dire que l'on est dans la banlieue d'Inverness, ce qui n'incite pas à s'y rendre, pour visiter son petit musée ou bien ses jardins botaniques.

Après un petit déjeuner à volonté dans le réfectoire de l'hôtel, nous retournons sur notre lit à... ne rien faire. On oscille entre nos livres, des vidéos sur internet, les JO sur la BBC et un profond ennui.

Afin de se dégourdir un peu, on descend aller profiter de nouveau de la piscine et du jacuzzi. Toujours une valeur sure. 

Comme pour le midi, le repas du soir est finalement pris dans la chambre. Enfin, on espère vite s'endormir pour que passe l'ennui.



- Lundi 15 août - 

Journée radicalement différente ! Nous avons en effet loué une voiture pour aller voir quelques endroits autour d'Inverness et surtout faire une randonnée ! Et quelle chance, c'est de loin la journée la plus ensoleillée et la plus chaude que l'on aie connu depuis le début !

C'est donc le moment de manger copieusement des oeufs et du bacon au petit déjeuner pour se mettre en forme.

A 8h30, nous voilà devant l'agence de location qui nous remet les clés d'une Ford Fiesta. On prend un peu peur de sa couleur noire, très facile pour voir les rayures. Surtout, lors du tour de voiture pour voir les dommages préexistants, la personne de l'agence semble clairement attendre de voir si l'on parvient à les repérer... ça ne met pas en confiance !

Vient pour moi (Yann) la prise en main. En effet, si je roule à gauche depuis notre arrivée sur le sol britannique, j'avais toutefois toujours gardé le volant à gauche et le levier de vitesse à droite ! C'est tremblant que je m'engage sur la route. Il faut dire qu'au moindre dommage, l'agence nous fera payer jusqu'à 800€... 
Céline passe son temps à me dire que je roule trop à gauche, tandis que je peine à passer les vitesses de la main gauche, particulièrement la 3e. 

On arrive néanmoins au premier arrêt, qui est le champs de bataille de Culloden. C'est sur cette grande lande marécageuse que pour la dernière fois, certains écossais se sont soulevés contre l'emprise de l'Angleterre et son roi protestant. Le 16 avril 1746, les armées écossaisses dites "jacobites", soutenant le retour des Stuart en Grande Bretagne, subissent leur déroute finale. Cette  bataille consacre la force de l'artillerie et de l'infanterie de ligne des anglais sur les charges furieuses et sabre au clair des écossais. 
Avec Céline, nous marchons entre les lignes des deux camps, symbolisées par des drapeaux. Il est émouvant de se dire qu'en un espace aussi restreint et aussi évidemment propice aux armes à feu, le déclin des clans écossais s'est scellé. Sur des pierre gravées posées aléatoirement -semble-t-il - le nom des clans ayant participé à cette rébellion est d'ailleurs rappelé.





Nous faisons ensuite un kilomètre de plus pour visiter les Clava Cairns, qui sont d'autres grands tertres du néolithique. Bien que leur sommet soit effondré, l'ensemble demeure prenant, en ce que des pierres debout entourent les constructions.





Ensuite, il est temps de prendre la route pour Glen Affric ! Absolument pas prévu dans notre programme car en plein milieu du pays, au coeur des Highlands, il s'agit pourtant d'un paradis pour les randonneurs amateurs de solitude. J'ai déjà eu la chance de m'y rendre 6 ans auparavant pour gravir une de ses montagnes pelées et j'en garde un souvenir indélébile. 

C'est sa proximité avec Inverness (50km) qui nous a fait faire ce choix, car faisable en une journée. Quelle joie de se dire que malgré nos problèmes, on se débrouille quant même pour faire une randonnée !

Nous mettons 1h40 pour atteindre le parking de Glen Affric, après avoir notamment longé le Loch Ness, que les rayons du soleil magnifient au passage. Mais on n'a pas vu Nessie. 

Une fois garés vers 11h10, nous longeons le Loch Affric sur une partie de randonnée. La végétation est très belle et à la forme des arbres, il n'est pas difficile de comprendre les raisons du clin d'oeil à l'Afrique. Le soleil tape fort, nous obligeant à mettre de la crème solaire, qui l'eut crû ! On a aussi rapidement soif. Je cherche la bouteille qui devait être dans mon sac et... oups, il me semble l'avoir oublié dans la voiture ! Une randonnée sans bouteille d'eau, la bonne idée ! Heureusement, les cascades coulent à flot et l'eau nous semble suffisamment digne de confiance. Enfin, on croise les doigts.







Nous entamons ensuite l'ascension dans une vallée qui grimpe et qui doit nous mener à un cirque de montagne. Peu difficile en soi, elle en devient pénible du fait de l'eau qui ruisselle carrément sur les chemins. Céline en a les pieds trempés car elle n'a que des basket de ville, ayant laissé ses chaussures de randonnée dans la Bleue. Il faut dire que l'on ne s'attendait pas à faire une randonnée pendant ces quelques jours. 
Nous en prenons cependant plein les yeux de se paysage pelé, à dominante verte et le long duquel coule une rivière riante formant régulièrement de petites cascades. Devant l'heure qui tourne, on décide de ne pas manger alors qu'il est déjà 14H passé. Nous devons en effet ramener la voiture avant 19H. Or il nous faut encore monter sur la crête de la montagne ! Arrivés dans le cirque, nous utilisons des éboulis de pierre pour nous hisser progressivement au sommet. De là se découvre une vue à couper le souffle sur les sommets alentours et deux vallées. On se sent loin de tout.

















Toutefois, on en profite pas autant que l'on devrait, tant ce ne fut pas aisé pour Céline du fait de ces chaussures et globalement du manque d'énergie dû à l'absence de repas. On passe 15 minutes au sommet puis je regarde l'heure : 15h35. Aie ! Il y a urgence à ce que l'on redescende, surtout en partant du principe que l'on a mis plus de 4h à monter !

C'est dans un rythme infernal que nous faisons tout le trajet inverse avec seulement quelques barres de céréales pour nous redonner le sucre nécessaire. Les pieds font mal, les jambes tirent, mais il faut continuer. Pourquoi on a toujours des plans galère comme ça, au fait ? 
Et c'est assez exceptionnel car en 2h de temps, nous revoilà à la voiture. Il est donc 17H38. Même pas le temps de m'arrêter pour boire à la bouteille que je commence à rouler. Je vais le plus vite possible, malgré des routes très étroites au début. Le volant et la boite de vitesse m'handicapent clairement, mais je fais mon maximum pour garder le cap. 
PAN ! Oups, j'étais trop à gauche là et un petit nid-de-poule a accueilli notre roue avant gauche. On s'arrête, on regarde : rien de grave, ou tout du moins de visible ! On reprend donc notre course infernale. 

18H30 nous entrons dans Inverness. La voiture ultra-moderne nous affiche un signal comme quoi il faut vérifier la pression des pneus... Céline profite d'un feu rouge pour passer la tête dehors et regarder le pneu de nouveau : a priori, il semble bien un peu dégonflé, mais rien de bien apparent encore. Bon... 

18h48, j'arrive devant la station essence pour remettre le plein.

18h53, nous arrivons devant l'agence. On l'a fait bordel ! A priori, le type devait avoir hâte de partir car malgré qu'on aie eu l'honnêteté de lui dire le message du véhicule sur la pression des pneus, il ne fait qu'un tour du véhicule en 10 secondes chrono et me fait signer un papier vierge de tout dommages. OUF ! 

C'est complètement cassés que l'on rejoint l'hôtel à pied à 200 mètres de là. 

Je prends une douche salvatrice, tandis que Céline se coule ensuite un bain pour se détendre.
Je meure de faim. J'ai envie de gras. Par un heureux hasard, un KFC (restaurant Fast food) se situe pile en face de l'hôtel. On s'y rend en clopinant. C'est une première pour moi et Céline n'y est que rarement allé, donc on prend au hasard un hamburger au poulet. 
Les sodas et les frites sont une bénédiction. Quant à l'hamburger, je crois voir des flammes sortir de la bouche de Céline à la première bouchée. Elle décide non sans tristesse de ne plus y toucher, le poulet étant épicé au sein même de sa composition. J'en ai tellement envie que vaillamment, je me refuse de laisser mon burger. Arrivé à la moitié, c'est la gorge en feu, la larme à l'oeil et le nez coulant que je dois m'avouer vaincu. 

Notre ventre est tout de fois suffisamment rempli, et nous pouvons tranquillement rejoindre notre chambre, tandis que le sommeil vient rapidement nous cueillir.

- Mardi 16 août- 

On commence la journée par un appel à l'assurance pour qu'elle s'occupe de nous réserver notre dernière nuit dans un hôtel. On nous annonce que l'on va devoir de nouveau changer de ville, pour une petite bourgade de 2200 habitants à 3/4 d'heures au sud-est d'Inverness. On s'éloigne toujours plus loin de la Bleue. 

Puis je reçois un appel. Je ne comprends pas de suite que c'est le garage qui s'occupe de notre camionnette. Le type m'explique qu'en enlevant la boite de vitesse, ils ont constaté que le joint de carter était abîmé, ce qui peut signifier une panne moteur à moyen terme. C'est pas possible.... C'est la mort dans l'âme que l'on consent pour au moins 280€ de réparations, d'après ses estimations. 
Mon dieu, mon dieu mon dieu. La fin de mois va être difficile !

Bon gré, mal gré, il nous faut bien aller profiter une dernière fois du large buffet de l'hôtel.

A 11h comme prévu, un taxi vient nous amener à notre prochain hôtel. On découvre que sa façade et son intérieur sont très cossus. Il paraît que la reine Victoria y aurait séjourné. Nous nous retrouvons dans un autre grande chambre, avec une fois encore une belle salle de bain avec baignoire. 



Malgré le temps radieux à l'extérieur, nous ne souhaitons rien d'autre que de rester tranquillement à l'intérieur. Nos muscles l'exigent, tandis que nos esprits sont déjà tournés vers demain et la récupération de la Bleue. 


2 commentaires:

  1. Les paysages sont vraiment à couper le souffle, si le souffle vous reste!!!!
    Evidemment avec de l'eau, des bonnes chaussures, un casse croute et un peu plus de temps et surtout sans entamer l'ascension du mont Everest
    La journée aurait pu être un peu plus douce.
    Combien de temps avez vous pu profiter du paysage au sommet?
    Heureusement que nous sommes en Ecosse et qu'il ne devrait pas y
    avoir de problème avec l'eau, surtout que vous n'avez jamais eu
    d'intoxication au cours de vos voyages!!!!!
    Je pense que vous êtes accros aux émotions fortes surtout en vacances.
    Que vos dernières journées en Ecosse soient formidables et surtout sans surprises.....
    Bisous Didpap

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  2. Vous êtes un film d aventures à vous deux ...romantisme suspens sensations fortes et émotions garantis. ...j'ai le sentiment que la bleue vit sa dernière longue épopée et que cette mamie se cantonera désormais à de courts trajets. ..Prenez du repos aussi et je reste connectée au cas où. ..bisous mamounette

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