dimanche 28 juin 2015

Du nord de l'Allemagne aux Pays-Bas : Hambourg !


Passée la nuit le long de la côte Baltique, nous prenons la route de Hambourg, que je suis le seul a déjà à déjà eu la chance de visiter. Grace au GPS, nous parvenons à trouver assez facilement une place gratuite non loin du centre de cette deuxième ville d'Allemagne. Aussitôt, nous prenons nos vélos emportés depuis Berlin pour une première exploration. La pluie aura raison de ce projet et rapidement nous continuerons à pied à arpenter les rues autour de la Gare centrale et de l'Hôtel de Ville.




Nous entrons dans diverses églises protestantes qui nous laissent relativement de marbre, tant l'intérieur est sobre. Nous restons également mitigés sur cette partie de la ville, qui comprend certes quelques jolies bâtisses, mais qui sont souvent mêlés à du plus contemporain. De plus, les cheminements partent dans tous les sens, et font souvent la part belle à la voiture.

Gare centrale d'Hambourg


Hôtel de Ville
Maison du Chili





Le coup de cœur viendra finalement dans la Speicherstadt, la « cité des entrepôts » qui est une succession de deux longs canaux au droit desquels se trouve le plus grand complexe d'entrepôts sur pilotis du monde. Ces hauts édifices de brique rouge de style néogothique datant de la fin du XIXe, forment un ensemble réellement impressionnant, classé monument historique depuis 1991.
C'est tout naturellement que nous allons ensuite juste à côté, dans le quartier de Hafen City, qui est un immense écoquartier d'habitations et activités dans les docks sud du centre-ville. Comme souvent, les programmes immobiliers rivalisent de jeux de formes et de revêtements. Mention spéciale à la future Philharmonie sur ce point, qui n'est pas nécessairement une réussite selon Céline. Dans l'ensemble, les immeubles sont beaux et tirent profit de leur présence au bord des docks.





Un des docks de Hafen City





Après ça, alors que nous avons déjà bien parcouru le centre, nous nous rendons au Sud de la ville, là où Simon doit nous héberger. En effet, durant mon précédent séjour dans la ville, j'avais été hébergé par un certain Bastian, qui n'est malheureusement pas présent cette fois-ci, mais nous a renvoyé vers son ami Simon. Le quartier où ce dernier vit est situé de l'autre côté de l'Elbe et est coincé entre l'autoroute, une forêt et le Port. Autant le dire tout de suite, l'approche n'est guère engageante. Pourtant, une fois dans le quartier, nous découvrons avec plaisir une succession de jolies rues et immeubles, fonctionnant en vase clos et dont la population témoigne d'une grande mixité sociale.

Simon nous accueille dans son immeuble composé uniquement de grandes colocations, qui ont tendance d'ailleurs à faire la fête ensemble ce qui donne des empilements de caisses de bière à tous les étages. Dans son propre appartement, pas moins de sept personnes le partagent officiellement, bien qu'en réalité, Simon avouera qu'ils sont en moyenne souvent neuf, en comptant sur la venue des conjoints des uns et des autres. Nous sommes estomaqués et à la fois agréablement surpris car s'il contient du beau monde, l'appartement n'en n'est pas moins joli, propre et spacieux. Cependant, alors qu'on s'attend à ce qu'il nous désigne notre pièce pour dormir, il nous invite à poser nos affaires à plus de deux mètres de haut, sur une mezzanine sans échelle et donnant sur le couloir. C'est non sans horreur et sans mal (Céline sera couverte de bleues) que l'on utilise un escabeau puis se hisse grâce à la force de nos bras sur cette mezzanine qui est à peine plus large que le matelas deux places qui y est installé. Céline est complètement paniquée à l'idée de dormir dans cet espace sans barrières, tandis que j'appréhende davantage la montée/descente.

Néanmoins, pas le temps de souffler, ni de se laver, puisque notre hôte nous propose de manger chez des amis dans le quartier. Nous passons ainsi une soirée très drôle avec 5 ou 6 de ses amis qui naturellement nous offrent à manger alors qu'ils n'étaient pas prévenus de notre venue.

Au retour, la douche tant attendue et puis, enfin, le dodo tant redouté...


Le lendemain, tout le monde est vivant mais Céline a très mal dormi, du fait de sa peur de me voir tomber. Simon n'est pas présent et ne reviendra que vers 11H, nous lui proposons donc de plutôt nous rejoindre en ville.
Après un petit déjeuner dans la Bleue, nous décidons de prendre nos vélos pour faire " quatre kilomètres qui nous séparent du centre"... Enfin, c'est ce qu'on nous a dit la veille avec de multiples assurances quant à la simplicité de l'affaire. En réalité, nous nous perdons pendant presque deux heures, non sans demi-tours répétés, dans les routes passant dans une partie du port industriel d'Hambourg. Glamour et air frais garantis !

C'est exténués et échaudés que nous retournons à la Bleue et décidons de nous rendre à Altona en voiture. Il s'agit d'un quartier historique, à l'ouest du centre, qui a son propre fonctionnement puisqu'il s'agissait d'une autre ville qui a été rattachée de force à Hambourg en 1937 par les Nazis. Nous le parcourons à vélo (pris dans la Bleue) de long en large, sans être nécessairement ébahis de ce que l'on voit, sauf de la vue qu'offre le parc près de l'Hôtel de Ville sur l'Elbe et le port. C'est d'ailleurs là que Simon nous annoncera qu'il préfère se reposer plutôt que de nous rejoindre.

Après une pause repas dans la Bleue, nous allons dans le quartier de Sankt Pauli, le quartier rouge d'Hambourg, qui dans certains coins à des airs de Prezlauer Berg à Berlin. Son centre d'intérêt est évidemment les multiples maisons closes (avec notamment une rue interdite aux femmes et enfants...) mais aussi quelques rues et places avec une très importante concentration, si elle n'est pas exclusive, de bars/pubs et boites. On dit que les nuits dans ce quartier sont légendaires (même les Beatles ont débuté dans un de ces bars), mais paraît-il pas si sûres. Il est vrai qu'à Hambourg, les contrastes sociaux sont énormément plus marqués qu'à Berlin, ce qui se remarque notamment au nombre important de sans-abris. Néanmoins, on aurait bien aimé "vivre" Sankt Pauli le temps d'une
soirée.


Le Fischmarkt où l'on peut prendre des brunchs

Intérieur du Fischmarkt

Une des rues principales du quartier rouge de Sankt Pauli.

Nous terminons la journée en roulant un peu le long des quais et puis ensuite dans la ceinture verte construite sur les anciens remparts de la ville. Les parcs sont agréables et quelques bâtiments historiques viennent agrémenter les alentours.



Le soir, après une douche, nous décidons de ne pas réitérer l'expérience de la veille et de plutôt dormir dans la Bleue. D'ailleurs, non déclinons finalement une proposition de sortir écouter un concert Punk dans les Docks. La fatigue de la journée nous enlève toute énergie à l'idée de rester debout des heures. Nous disons donc au revoir à Simon et aux quelques colocs à qui nous avons eu le temps de parler.

Yann




















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