Nous atteignons Rotterdam peu avant midi. Garés côté sud de la ville, on mange des pâtes dans la Bleue avant de nous lancer à l'exploration du centre.
A vélo, nous traversons la Nouvelle Meuse, large fleuve de Rotterdam qui sépare le centre des
quartiers sud d'où nous venons. Je suis obligé de m'arrêter sur le
pont, tant la vue des quelques gratte-ciels de part et d'autre du fleuve, et
le fameux pont Erasme à haubans, me coupent le souffle. Dans mon esprit, ce type d'atmosphère avait toujours été réservé aux
ports asiatiques, bien que finalement cela paraisse cohérent pour le
premier port européen et la deuxième ville des Pays-Bas. Il faut
dire que le centre-ville a été rasé par les bombardements
Allemands, permettant une reconstruction moderne faisant la part
belle au béton.
Nous passons tour à tour à
côté des décevantes maisons-cubes de Piet Blom jetées au-dessus
d'un canal, mais aussi de la très moderne gare centrale ou encore la
splendide halle à l'intérieur de laquelle nous ne manquons pas de faire un tour. Comme à Hambourg, les rues partent un peu dans tout
les sens avec une grande place pour la voiture. Cela n'empêche pas
la ville d'être truffée de pistes cyclables, que le néerlandais
pratiquent assidûment.
Les maisons-cubes
L'immense Halle
Céline n'apprécie pas du
tout cette modernité tandis que je ne cesse d'être intrigué en
imaginant le quotidien des personnes vivants dans l'une des hautes tours
d'habitations. Nos appréciations se rejoignent finalement sur
quelques ruelles aux larges trottoirs et bordées de cafés, que
Prezlauer Berg à Berlin aurait pu contenir sans dépareiller.
Alors qu'un orage menace et
que les première gouttes s'abattent, nous finissons par longer le
fleuve et rentrons à la camionnette après une courte visite de
quelques heures, mais dont on aura pu avoir un bon aperçu grâce aux
vélos.
Avec la Bleue, nous prenons la direction de la côte de la mer du Nord afin d'y passer la nuit. Une fois n'est pas coutume, c'est dans une station balnéaire chic, à Noordwijk, que nous trouvons où nous garer. Cette fois, il n'est pas possible d'être garés avec vue sur la mer, mais nous nous y aventurons tout de même à pied sous la tempête. Sur cette large plage infinie nous apercevons au loin à l'ouest les contours de la ville de La Haye. Noordwijk est également le début d'une immense zone dunaire dont l'accès est très restreint pour la protection de l'écosystème. Nous nous y baladons quelque peu le long de son unique sentier, nous permettant de voir de l'extérieur un ancien bunker du mur de l'Atlantique.
Yann
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire