dimanche 30 août 2015

La tournée Unesco des citadelles et forteresses Saxonnes ! - 29/08

Citadelle de Viscri

Qu'on a bien dormi !!! La température fraîche dans la chambre, la taille du lit, la bonne tenue des coussins et matelas... Bonheur ! A vrai dire, on ne s'est pas réveillés très tard non plus, ayant mis le réveil à 9h20 pour prendre le petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre. Et justement, pour ce petit déjeuner, on n'a eu que l'embarras du choix, entre différentes confitures, différents types de pain, de fromages, de céréales, de boissons... et évidemment plein de charcuterie ! Seules ombres au tableau, le « jus d'orange naturel », qui n'était qu'un vulgaire Fanta sans bulles (autant de sucre de bon matin, ça pique le palais!) et l'absence de thé. Autant dire que l'on s'empiffre ! Sucré, salé, tout y passe ! A deux, assis à une table ronde prévue pour douze dans une gigantesque salle chic, ça le fait !

Le temps de profiter de la mollesse du lit pour un peu traînasser et de la super salle de bain, qu'à 12h nous devons quitter ce paradis. Au programme, une ribambelle de citadelles et forteresses saxonnes inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.


On s'arrête tout d'abord à Saschiz et visitons son église fortifiée datée fin XVème, début XVIème. 



Elle n'est pas si impressionnante en soi, mais possède une tour ornée d'une horloge assez esthétique, issue d'une modification du XIXe siècle. Surtout, on se rend compte que le village possède une forteresse en ruine, perdue au sommet d'une colline lui faisant face. Elle aussi classée Unesco, elle a probablement été érigée sur les ruines d'une citadelle romane au XIVème siècle, afin de garder la route romaine allant à Sighisoara. Il s'agit d'une forteresse paysanne commandée par sept communes, afin que les habitants puissent s'y abriter en cas d'attaque.
Pour l'atteindre, on n'a pas le choix, nous devons y aller à pied. En vingt minutes rendues peu supportables par la chaleur caniculaire, sur un chemin défoncé et peu ombragé, nous atteignons les ruines. Etonnament, tout est laissé en l'état, pas même une taxe à régler pour y entrer. Très étrange pour un lieu Unesco. Néanmoins, les restes de l'enceinte et de quelques tours sont suffisament conservés pour valoir le détour et bien appréhender ses dimensions. Etre à cette hauteur nous permet également d'être gratifiés d'une jolie vue sur le village et son église fortifiée.

La forteresse au loin


Un petit pont sur le chemin de la forteresse









Par la suite nous prenons la route vers Viscri. Un passage par une route truffée de nids-de-poules plus tard, nous arrivons dans ce village saxon, perdu au milieu de collines cultivées. Le long d'une route non asphaltée, les maisons de style saxon dévoilent leurs murs épais de manière linéraire en un jeu de couleur. Elles aussi sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Le Prince Charles d'Angleterre n'y est peut-être pas étranger, car il aurait une maison dans le village, qu'il adore, et dans laquelle il se rendrait occasionnellement. Mais Viscri, c'est aussi sa citadelle très bien conservée. Ses dimensions étriquées la rendent encore plus impressionnante, les murs d'enceinte et tourelles touchant presque l'église. Tous les recoins se visitent, qu'ils entreposent des objets ou fassent office de musée. Une vue du haut du beffroi est également intéressante, pour qui n'a pas peur de courber l'échine pour ne pas se prendre une pourtre. Par malheur, Céline s'en prend une qui lui laisse un bon mal de tête.


L'intérieure de la citadelle (l'extérieur étant la photo principale de l'article)





Le village de Viscri


Après une nouvelle séance de nids-de-poule pour quitter le village, nous nous arrêtons au pied de l'église fortifiée de Bunesti. Elle n'a rien d'extraordinaire et est fermée, mais c'est surtout l'occasion pour nous de manger, car il est déjà 16H. Nous n'avions pas faim auparavant du fait du petit déjeuner gargantuesque à l'hotel.

Enfin, nous atteignons la forteresse de Rupea. Alors que nous y approchons en voiture, le soleil couchant sublime ses remparts, visibles au loin depuis la route. Forteresse stratégique au croisement de la Modavie, la Valachie et la Transylvanie, elle est inscrite elle aussi à l'Unesco. Très bien rénovée de manière extensive (c'est-à-dire de la reconstruction partielle) entre 2011 et 2013, elle ne présente finalement que peu d'intérêt de l'intérieur, puisque les tours et habitations reconstruites sont vides. De plus, la vue n'est pas extraordinaire. Néanmoins, elle vaut le déplacement, ne serait-ce que pour la voir se détacher dans le paysage depuis l'extérieur.








Puisqu'il est 18h, nous décidons de rester sur le parking, qui est bien isolé de toute habitation et voir si on peut y dormir. Le soleil se couche doucement, la citadelle s'éclaire. C'est beau. Pourtant, nous ne sommes toujours pas tranquilles, étant garés à côté de baraquements où un membre de la sécurité entre et sort régulièrement.
Alors que la nuit noire s'est abattue, je remarque une caméra de surveillance, qui nous empêche concrètement de sortir de la camionnette sans être vus... Soudain, une voiture se gare avec à son bord, une bande de jeunes ivres qui font un grand ramdam. Le garde sort, casquette sur la tête d'un air sévère. S'en est trop, nous reprenons en catastrophe la route. Je ne prends même pas le temps d'enfiler des chaussures, le faisais une fois hors de portée de tout ça. Rouler dans la nuit noire alors que la route peu présenter des dangers (nids-de-poule, charrettes, vélos, etc.), que l'on est fatigués et que l'on ne sait pas où on s'arrêtera, nous plonge dans un grand état de tension. Au bout de 8 km, nous voyons un grand terrain vague derrière une station service, où quelques camions sont garés d'un côté. Alors que j'entame ma manœuvre pour me garer en marche arrière, on voit un type venant des camions foncer tout droit sur nous. Ni une ni deux, je stoppe ma manœuvre et repars aussitôt sur la route. Quelles qu'ait été ses intentions, son arrivée brusque alors que nous n'étions même pas arrêtés nous a vraiment effrayé.


C'est finalement deux kilomètres plus loin, sur un grand terrain vague sale face à un hôtel que nous trouvons le « bon » endroit pour passer la nuit. La présence de lumières, quelques camions et de l'hôtel, que nous entendons animé, nous rassure. Nous pouvons enfin manger, regarder une série sur ordinateur avant de dormir.  

1 commentaire:

  1. Une petite bosse pour céline, un jolie village saxon et une dernière forteresse qui me parait un peu trop prés de la route malgré son classement unesco.
    A demain. Bisous Papa

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