jeudi 20 août 2015

Monts Apuseni : La quête de la cuillère en bois - 19/08





Et nous voilà réveillés tranquillement par la lumière du jour (et non pas celle du soleil, ne rêvons pas : il ne fait toujours pas beau …), vite debout pour aller profiter du buffet à volonté pour le petit-déjeuner ! Le repas était très copieux, notamment fait de charcuteries locales fumées qui m'ont plu, mais pas trop à Yann. Il y avait aussi des œufs au plat, de la salade, de la quiche, du yaourt. Et plus original, j'ai pu goûter le telemea, un fromage roumain qui ressemble à de la feta mais qui m'a paru tellement aigre que je n'en ai pas mangé beaucoup. Après ce bon repas, nous décidons de retourner profiter du jacuzzi avant de quitter l'hôtel. Nous avons bien profité de tout ce confort pour nous reposer, mais aussi pour faire notre lessive (dans le lavabo d'un hôtel 3 étoiles, on ne se refait pas!). C'est vers 15h30 que nous avons repris la route, reposés et remotivés.


Eglise et cimetière d'Arieseni, sur la route principale peut après avoir repris la route



Sur une idée d'excursion repérée par Yann dans le guide du Routard, nous nous sommes dirigés vers Patrahaitesti, un petit hameau isolé de tout, accessible uniquement en charrette ou en 1h de marche. Le temps est assez brumeux et souvent pluvieux, mais un coup d'oeil à la météo nous a convaincu que ce ne serait pas mieux dans les prochains jous. La Bleue garée, nous voilà donc partis sur une route de terre, à longer ruisseaux, prairies et petites demeures bucoliques. Fort heureusement nous bénéficions d'une accalmie côté météo, nous laissant au sec. 




Seulement, après plus d'une heure de marche et toujours aucun hameau en vue... le chemin s'arrête ! Après avoir tenté d'en trouver un autre, nous sommes allés demander notre chemin aux habitants d'une petite maison. Une dame nous a sommairement indiqué le sommet de la colline, nous invitant à y grimper. Oui, mais par où ?... Vaille que vaille, et même si je commençais à me démotiver en voyant cette pente mêlant champs et fôret, nous avons décidé de tenter le coup vers le sommet. Et nous voilà dans les bois, à crapahuter sur une pente horrible, au milieu des branches et des cailloux glissants... 
La brume descend sur nous...

Vite ! avant que nous perdions de vue la première bâtisse du hameau de Patrahaitesti !

Après un quart d'heure difficile, nous avons fini par arriver une nouvelle fois au bas d'une colline, avec cette fois ci un hameau en vue ! Nous ne savions que faire, car le rejoindre signifierait enjamber les barrières délimitant les champs des propriétés. De plus, la brume commençait à faire disparaître les maisons de notre champ de vision... Mais bon, ça aurait été bête d'avoir fait tout ça pour rien ! Un dernier effort, et nous étions dans le jardin d'un couple de gens agés, très surpris de nous voir arriver par la pente à pic, mais nullement offusqués de cette intrusion. Eh oui, il y avait un autre chemin moins violent, mais sûrement moins folklorique. Après quelques échanges avec les différents habitants venus à notre rencontre, le vieux monsieur du départ nous a emmenés dans le « musée » du hameau : une petite pièce emplie d'éléments d'artisanat en bois, fabriqués de ses mains. L'ensemble est très beau et impressionnant, on ose à peine songer aux heures de travail nécessaires à leur fabrication. Le clou de la collection, c'est la sorte de trompe de bois de 2m de long qui sert aux villageois à communiquer à distance : la tradition veut que seules les femmes sachent en jouer. Du coup, il fallait bien que je m'y mette aussi ! L'artisan m'a tout de suite proposé un cours express, et je peux donc maintenant affirmer que je sais (un peu) jouer de la trompe des Monts Apuseni ! Notre attention a aussi été très attirée par des cuillères en bois géantes, servant à préparer un fromage local (ou à donner des coups sur les fesses des maris désobéissants, peut-être), si on a bien compris. On a donc été obligés d'en acheter une, en souvenir. Inutile de préciser que pour le trajet du retour il était assez cocasse de se promener avec ; l'artisan en rigolait d'avance !

On a le droit à une démonstration


La cuillère est à nous ! Il va maintenant falloir redescendre...


Cette petite expédition a été plutôt fatigante mais vraiment très agréable. Entre les jolis paysages et la gentillesse des roumains, on a adoré ce minuscule village. Notre seul regret a été de ne pas avoir emporté de quoi rester là haut pour la nuit, car il y'avait une petite chambre d'hôtes chez les habitants. Mais tant pis, ce sera pour un autre village et une autre fois !

De retour à la Bleue, nous nous sommes vite dirigés vers un petit emplacement en bord de route pour se réchauffer avec un bon repas, puis passer une bonne nuit au calme !


1 commentaire:

  1. Que de paysages vert et montagneux me rappelant maintes fois la nature magique des alpes.
    Nostalgie de Mégève!!!!!
    Avec en prime une superbe louche en bois pour nous concocter à votre retour une grosse soupe
    mijotée au chaudron et feu de bois.
    Savouré ses moments magiques et la gentillesse des habitants.
    Bisous Papa

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