mercredi 19 août 2015

Nids de poule en vue sur le chemin des Apuseni - 18/08



La nuit fut... atroce ! Alors que nous avions tout le calme et la fraîcheur nécessaire, des moustiques en ont décidé autrement. J'ai (Yann) passé ma nuit à me faire piquer, tuer un moustique, me refaire piquer, attendre avec une lampe torche le moustique, le voir, le rater, attendre de nouveau, le tuer, me refaire piquer par un autre moustique, etc. Bref, une nuit bien morcelée pour nous deux. Pour autant, malgré un léger mal aux yeux initial, nous sommes relativement en forme et heureusement ! Car nous ne le savons pas encore, mais cette pluie qui tombe ne cessera pas de tomber de la journée et nous allons affronter les pires routes de notre vie !


Mais tout d'abord, nous prenons l'autoroute vers l'est, qui rapidement se termine car elle n'est pas encore achevée. Nous finissons se trajet vers l'est sur une nationale pas trop escamotée, mais sinueuse et sur laquelle nous affrontons la pluie et le brouillard.

Le pire reste à venir. Effectivement, vient une nationale vers le nord, que nous devons emprunter sur 90km pour atteindre l'entrée de la zone du parc naturel des Monts Apuseni. Dès le départ, nous sommes accueillis par une route remplie de nids de poule et dont de nombreuses portions se font par alternance sur une seule voie, car l'autre est en réfection. Le ton est donné. Au final, il nous aura fallu pas moins de trois heures pour venir à bout de cet enfer, qui inclut évidemment pluie, brouillard et mauvaise conduite des roumains. J'ai dû faire des écarts dans « le trou le moins profond » pour éviter de crever les pneus. Quelques éclaircies nous aurons permis de voir des monastères ou beaux paysages au loin, même si nous avons le sentiment d'avoir loupé la majeure partie des points de vue.





A l'issue des trois heures, nous nous arrêtons à une station essence, afin d'avoir la jauge la plus remplie possible avant de nous engager dans la route qui longe le parc naturel. Alors que l'on va pour redémarrer, un cliquetis se fait entendre, les diodes s'allument furtivement, mais pas le moteur. Nous partons bille en tête chercher nos pinces crocodiles, persuadés que la batterie s'est mystérieusement vidée. Il est vrai que nous l'avons beaucoup sollicitée avec les phares, la musique, la soufflerie et un ordinateur en charge (notre batterie auxiliaire étant fichue depuis quelques semaines). Alors que je m'approche, pinces en mains, d'un mécano de la station essence, il fronce les sourcils et va observer la batterie. Il constate tout de suite ce que nous n'avions même pas eu l'intuition de vérifier : les fils ne font plus trop contact avec les cosses de la batterie... Pas étonnant d'un côté avec tous ces soubresauts. Immédiatement il me demande une pince et en deux minutes il me resserre tout ça. Nous lui donnons un petit quelque chose, qu'il refuse dans un premier temps. La générosité roumaine nous réchauffe le cœur en cette journée humide.

Nous pouvons donc nous engager dans la route longeant le parc. Je refuse de faire quoi que ce soit d'autre que chercher une pension pour dormir, étant franchement éreinté. Sur 25km, nous n'en verrons qu'une seule, qui ne donnera d'ailleurs pas envie à Céline. C'est finalement à Vartop, a priori une station de ski l'hiver, que s'annoncent moultes pensions et hôtels. Nous essayons le premier d'entre-eux, un Hôtel Four Seasons, qui nous propose une chambre double, un petit déjeuner et un jacuzzi en libre accès pour moins de 50€ la nuit... Nous acceptons immédiatement et courrons nous doucher avant de nous jeter dans le jacuzzi qui a la taille d'une petite piscine.

A nous calme, luxe et volupté ! Nous respirons. Nous exaltons. Demain repos, de toute manière je ne pense pas parvenir à m'éloigner des jets d'eau trop longtemps...




5 commentaires:

  1. Calme et volupté, ce lieu semble idéal pour recharger les batteries. Bisous Mamounette

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    1. Ce nous a fait effectivement un bien fou ! Gros gros bisous

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  2. Mais quel plaisir de vous lire à nouveau ! Je me suis faite toute l'année Berlinoise en attendant les clients dans la boutique de thé et j'ai hâte de faire la Roumanie au Pôle ETIP ;) !

    Bises à vous deux et prenez en plein les yeux !

    Solveig

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    1. Ooh Solveig ça me fait trop plaisir de savoir que tu nous lis :D
      D'ailleurs, à quand ton prochain voyage avec Mathilde que je puisse suivre vos aventures aussi ??

      En tout cas bisous et à très bientôt à Lyon ;) et du courage à vous pour Etip!!

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  3. ouf, aprés moustiques et routes défoncées rien ne vaut du calme de l'eau bref une détente bien méritée.
    Je pense qu'au moment ou je vous écris ce commentaire vous avez repris la route peut-être sous
    le soleil.
    J'attend avec impatience la suite de l'aventure. Bisous papa

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