vendredi 15 août 2014

Du Cap Nord à Oslo : On redescend vers le sud ! 11-12-13/08/2014

Passage du Cercle Polaire...dans l'autre sens !


11/08/2014

Notre nuit sur l'île du Cap Nord fut bonne, malgré le vent froid puissant à l'extérieur et la luminosité présente en permanence.

Notre objectif est désormais de rejoindre Oslo, en passant par la Finlande et la Suède pour avoir les routes les plus directes, les plus rapides (en termes de limitations) et l'essence la moins cher. C'est un peu dur de ce le dire après tant de temps à rouler vers le Nord, mais là nous allons bien aller au plus vite presque tout au Sud de la Norvège en rejoignant sa capitale.

Oslo n'était pas prévue au départ, car on n'osait penser avoir le temps d'y aller après le Cap Nord (on était même pas sûr de l'atteindre ce fichu Cap!). Pourtant, nous avons prévu notre ferry de départ de Norvège vers le Danemark (de retour, quoi!) le 17 août, nous laissant le temps de visiter la ville si l'on arrive à bien rouler.


Vers 10H-10H30, nous voilà donc partis. Nous nous arrêtons dans un premier temps à Honnigsvag pour tenter - sans succès une fois encore – de capter de la wifi, mais surtout pour obtenir (acheter en fait...) un diplôme attestant que nous nous sommes bien rendus au vrai Cap Nord ! On commence ensuite la journée en retraversant tout le plateau du Cap Nord, et ses paysages particuliers.





 Ensuite nous filons directement vers le Sud, à travers le Finnmark, la Laponie norvégienne où après un arrêt pour manger et se doucher dans une rivière (sans témoins pour une fois!), nous faisons un arrêt rapide à Kautokeino, capitale du pays Sami. Il s'agit d'un peuple autochtone longtemps rejeté du fait de ses pratiques à l'encontre de la civilisation occidentale : nomadisme, domestication du renne pour tirer les traîneaux et assurer leur subsistance et commerce. Aujourd'hui bien plus intégré dans la société, il est présent dans le Nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande.

L'objet de notre arrêt était la visite d'une boutique particulière, la Juhls' Silvergallery. Il s'agit d'une véritable « caverne d'Ali Baba » (je cite le Routard) où sont présents des objets du monde entier (en particulier d'Afghanistan et du peuple Sami) que l'on peut visiter comme un musée mais où tout s'achète. L'originalité de ce magasin est d'être présent dans un bâtiment construit dans les années 1960 selon les principes modernistes avec un mariage d'influences, notamment afghanes. Malheureusement pour nous, si nous avons pu faire « le tour » de la bâtisse, le magasin lui était fermé depuis un quart d'heure, ayant repris ses horaires d'hiver... (les norvégiens ne sont plus en vacances).
La Juhls Silvergallery
Après cela, plus d'objectif avant Oslo ! Nous continuons donc la route, passons la frontière avec la Finlande, où seule l'architecture de certaines maisons (désormais en briquettes blanches de plain pied... beurk) nous permet de réaliser le changement de destination, puis entrons quelques heures plus tard en Suède.

C'est vers 23h, après 700km que nous nous arrêtons sur une courte aire de pique-nique en bordure de route et d'un lac. Nous mangeons rapidement et apprécions notre première nuit quasi-noire depuis longtemps pour s'endormir.


12/08/2014

Le lendemain nous reprenons rapidement la route sur la Suède qui dresse désormais ses douces collines boisées de sapins et présente de multiples lacs.

La journée passe, le paysage changent peu. Le soir, nous atteignons la périphérie d'une grande ville où se trouve la zone commerciale et un... MC DO !! Cette fois, c'est sans complexes que l'on se jette dessus car il coûte moins cher qu'en France (du fait des prix et de la valeur de la couronne suédoise). Nous faisons ensuite 70 km supplémentaires pour atteindre une aire de repos au calme, après 760km de route.

13/08/2014

La route reprend vers 10H30 après avoir bien profité des aménités de l'aire (toilettes où l'on a fait la vaisselle et où Céline s'est rafraîchie).

Les routes que l'on emprunte sont cette fois plus petites, car transversales à l'axe Nord-Sud de la Suède, pour se rediriger vers la Norvège. Nous allons donc moins vite, ce qui est un peu fatiguant, mais le « midi » pouvons profiter d'un endroit reculé au bord d'un lac à la baignade autorisée (pas fous, on ne se baignera pas, il fait frais maintenant et le temps ne s'y prête pas vraiment), avec toilettes.

Après ce repas, c'est reparti. Alors que l'on approche de la frontière norvégienne par une petite route, une voiture banalisée déclenche soudainement des diodes bleues faisant office de gyrophares et une sirène juste après que je vienne de doubler deux personnes faisant du ski de fond sur goudron (oui, les norvégien...). Elle m'invite à m'arrêter sur le côté tandis qu'avec Céline la peur nous prend d'avoir mal doublé ou fait éventuellement un excès de vitesse. Un des deux officiers vient à notre encontre, se présentant comme la douane et me demandant mon passeport, ainsi que d'où l'on vient et où l'on va. Ensuite, il me fait ouvrir l'arrière de la camionnette et me demande si l'on n'a pas d'alcool avec nous. Je lui montre notre seul alcool à bord : notre cubi de 5L de rosé un peu éventré et déjà largement entamé. Il nous laisse finalement tranquilles. Ils cherchaient donc un quelconque trafic, que notre Bleue avec ses vitres teintées laisse présager. Heureusement, les placards violets, les housses de coussin aux motifs floraux et le drapeau de l'Union Européenne suspendu ont dû le convaincre que nous n'étions effectivement qu'un couple bohème en vacances.

Cette péripétie passée, nous roulons au plus vite et atteignons enfin Oslo vers 20H30, non sans mal après de multiples travaux sur la route. Nous suivons les conseils du Routard qui indique un immense parking en périphérie de la ville, gratuit et sans limitation de durée. Nous nous y installons car il présente de surcroît l'avantage d'être le terminus d'une des lignes de métro allant au centre-ville. A peine arrivés, sa taille immense (digne d'un parking d'aéroport) nous impressionne et nous nous mettons le plus possible à l'écart des autres voitures qui sont elles agglutinées. Nous nous trouvons donc en lisière de forêt avec pour but immédiat d'aller y faire un pipi pressant. A peine rentrés à l'intérieur, nous pouvons constater le nombre incroyablement dégueulasse de préservatifs usagés et autres détritus associés. Nous nous enfonçons davantage pour trouver un coin plus tranquille et propre, mais c'est cette fois la présence de multiples hommes seuls marchant lentement et aux aguets qui nous font comprendre que nous nous trouvons dans le Bois de Boulogne d'Oslo. Nous quittons immédiatement les bois, aidés en cela par des fourmis qui nous mordent les pieds. Endroit CHAR-MANT !

Immédiatement, nous bougeons la Bleue, qui passe déjà suffisamment pour une camionnette de prostituée, et allons nous installer bien plus près des autres voitures garées probablement ici en connaissance de cause. De ce côté, la forêt est davantage aménagée avec des allées, un lac et des toilettes sèches (immondes, où il est même écrit au caca sur les murs), où se pressent de très nombreux norvégiens faisant pour beaucoup leur jogging. Nous voilà déjà mieux, nous pouvons désormais commencer notre soirée, nous sans jeter de temps en temps des coups d'oeil au loin, là où l'étrange ballet de phares de voitures nous indique l'activité érotique du lieu.

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