Notre nuit sur l'île du Cap Nord fut
bonne, malgré le vent froid puissant à l'extérieur et la
luminosité présente en permanence.
Notre objectif est désormais de
rejoindre Oslo, en passant par la Finlande et la Suède pour avoir
les routes les plus directes, les plus rapides (en termes de
limitations) et l'essence la moins cher. C'est un peu dur de ce le
dire après tant de temps à rouler vers le Nord, mais là nous
allons bien aller au plus vite presque tout au Sud de la Norvège en
rejoignant sa capitale.
Oslo n'était pas prévue au départ,
car on n'osait penser avoir le temps d'y aller après le Cap Nord (on
était même pas sûr de l'atteindre ce fichu Cap!). Pourtant, nous
avons prévu notre ferry de départ de Norvège vers le Danemark (de
retour, quoi!) le 17 août, nous laissant le temps de visiter la
ville si l'on arrive à bien rouler.
Vers 10H-10H30, nous voilà donc
partis. Nous nous arrêtons dans un premier temps à Honnigsvag pour
tenter - sans succès une fois encore – de capter de la wifi, mais
surtout pour obtenir (acheter en fait...) un diplôme attestant que
nous nous sommes bien rendus au vrai Cap Nord ! On commence ensuite la journée en retraversant tout le plateau du Cap Nord, et ses paysages particuliers.
L'objet de notre arrêt était la visite d'une boutique particulière, la Juhls' Silvergallery. Il s'agit d'une véritable « caverne d'Ali Baba » (je cite le Routard) où sont présents des objets du monde entier (en particulier d'Afghanistan et du peuple Sami) que l'on peut visiter comme un musée mais où tout s'achète. L'originalité de ce magasin est d'être présent dans un bâtiment construit dans les années 1960 selon les principes modernistes avec un mariage d'influences, notamment afghanes. Malheureusement pour nous, si nous avons pu faire « le tour » de la bâtisse, le magasin lui était fermé depuis un quart d'heure, ayant repris ses horaires d'hiver... (les norvégiens ne sont plus en vacances).
La Juhls Silvergallery |
Après cela, plus d'objectif avant Oslo ! Nous continuons donc la route, passons la frontière avec la Finlande, où seule l'architecture de certaines maisons (désormais en briquettes blanches de plain pied... beurk) nous permet de réaliser le changement de destination, puis entrons quelques heures plus tard en Suède.
C'est vers 23h, après 700km que nous nous arrêtons sur une courte aire de pique-nique en bordure de route et d'un lac. Nous mangeons rapidement et apprécions notre première nuit quasi-noire depuis longtemps pour s'endormir.
12/08/2014
Le lendemain nous reprenons rapidement
la route sur la Suède qui dresse désormais ses douces collines
boisées de sapins et présente de multiples lacs.
13/08/2014
La route reprend vers 10H30 après
avoir bien profité des aménités de l'aire (toilettes où l'on a
fait la vaisselle et où Céline s'est rafraîchie).
Les routes que l'on emprunte sont cette
fois plus petites, car transversales à l'axe Nord-Sud de la Suède,
pour se rediriger vers la Norvège. Nous allons donc moins vite, ce
qui est un peu fatiguant, mais le « midi » pouvons
profiter d'un endroit reculé au bord d'un lac à la baignade
autorisée (pas fous, on ne se baignera pas, il fait frais maintenant
et le temps ne s'y prête pas vraiment), avec toilettes.
Après ce repas, c'est reparti. Alors
que l'on approche de la frontière norvégienne par une petite route,
une voiture banalisée déclenche soudainement des diodes bleues
faisant office de gyrophares et une sirène juste après que je
vienne de doubler deux personnes faisant du ski de fond sur goudron
(oui, les norvégien...). Elle m'invite à m'arrêter sur le côté
tandis qu'avec Céline la peur nous prend d'avoir mal doublé ou fait
éventuellement un excès de vitesse. Un des deux officiers vient à
notre encontre, se présentant comme la douane et me demandant mon
passeport, ainsi que d'où l'on vient et où l'on va. Ensuite, il me
fait ouvrir l'arrière de la camionnette et me demande si l'on n'a
pas d'alcool avec nous. Je lui montre notre seul alcool à bord :
notre cubi de 5L de rosé un peu éventré et déjà largement
entamé. Il nous laisse finalement tranquilles. Ils cherchaient donc
un quelconque trafic, que notre Bleue avec ses vitres teintées
laisse présager. Heureusement, les placards violets, les housses de
coussin aux motifs floraux et le drapeau de l'Union Européenne
suspendu ont dû le convaincre que nous n'étions effectivement qu'un
couple bohème en vacances.
Cette péripétie passée, nous roulons
au plus vite et atteignons enfin Oslo vers 20H30, non sans mal après
de multiples travaux sur la route. Nous suivons les conseils du
Routard qui indique un immense parking en périphérie de la ville,
gratuit et sans limitation de durée. Nous nous y installons car il
présente de surcroît l'avantage d'être le terminus d'une des
lignes de métro allant au centre-ville. A peine arrivés, sa taille
immense (digne d'un parking d'aéroport) nous impressionne et nous
nous mettons le plus possible à l'écart des autres voitures qui
sont elles agglutinées. Nous nous trouvons donc en lisière de forêt
avec pour but immédiat d'aller y faire un pipi pressant. A peine
rentrés à l'intérieur, nous pouvons constater le nombre
incroyablement dégueulasse de préservatifs usagés et autres
détritus associés. Nous nous enfonçons davantage pour trouver un
coin plus tranquille et propre, mais c'est cette fois la présence de
multiples hommes seuls marchant lentement et aux aguets qui nous font
comprendre que nous nous trouvons dans le Bois de Boulogne d'Oslo.
Nous quittons immédiatement les bois, aidés en cela par des fourmis
qui nous mordent les pieds. Endroit CHAR-MANT !
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