lundi 4 août 2014

Route 17 - Les Sept Soeurs (02/08)



Ce matin, on se réveille tôt et après une nuit un peu étrange : difficile de dormir longtemps lorsque le soleil se lève à 4h du matin ! Avec le tissu réfléchissant qu'on appose à nos fenêtres en guise de rideaux, le moindre rayon se répercutait multiplié par 100 (non non, juré, on exagère pas).
Mais enfin même si le réveil n'est pas des plus faciles, on est motivés et on a hâte de partir, car ce matin c'est randonnée ! Et précisons qu'en plus le temps est tout simplement parfait : un ciel bleu, quelques rares nuages moutonneux, et le soleil qui tape et réchauffe l'atmosphère.




On se trouve en fait à quelques kilomètres d'une petite chaîne de montagnes dont les pics culminent à 1000 mètres environ. Ils sont appelés les « Sept Sœurs », car il s'agit de sept petits sommets plutôt escarpés. Nous savons selon le guide Michelin qu'il existe un moyen d'accéder à leurs sommets par le biais de sentiers balisés, « sans besoin d'équipement particulier ». C'est donc sans trop savoir à quoi nous attendre que l'on se lance vers 10h ce matin.



Et on se rend compte bien vite qu'il ne s'agit pas d'un sentier, ni même d'une simple randonnée. Difficile de la qualifier autrement qu'en parlant d'une ascension ! Les trois-quarts du balisage nous font traverser des zones rocheuses plutôt escarpées, ou encore des amas de roche glissants (et pentus, là encore). C'est donc en 2h30 qu'on parvient à grimper la première des « sœurs », non sans efforts. On peut même avouer que ça a été franchement très dur. Mais au fur et à mesure qu'on s'élève le long de la paroi, le panorama se magnifie de minutes en minute.


L'apothéose se présente évidemment à nous lorsqu'on pose nos pieds sur la crête : on a un panorama extra-ordinaire, au sens propre du terme. Non seulement la hauteur nous permet de découvrir les autres sœurs (plus effrayantes encore en terme de pente), mais aussi l'océan à perte de vue, troublé uniquement par la présence des multiples îles et montagnes, parfois enneigées, qui le subliment. Wah, on est vraiment sans voix (et pas seulement parce qu'on est essoufflés!). Et pour rendre le moment encore plus agréable, une norvégienne arrive peu après nous, et nous discutons en mangeant nos casse-croûtes respectifs. Elle nous montre tout d'abord qu'il existe un registre dans lequel on doit marquer son nom, son heure d'arriver en haut, et sa nationalité. Puis comme elle habite juste à côté, elle connaît très bien l'endroit : elle nous explique donc le nom et la signification légendaire de chaque île et montagne que l'on aperçoit. On apprend notamment que les « sept sœurs » d'un de ces contes.
Au cours de cet échange, elle nous confirme que cette ascension est vraiment difficile. Mais elle nous explique aussi que certains (des fous!) enchaînent les sept ascensions, dans la même journée. Il a même existé une compétition pour cela, dont le record a été de 4h pour l'ensemble des sept ascensions ! Mais elle a été supprimée, apparemment car c'était un peu trop dangereux. On est pas surpris !









Il est ensuite temps de commencer à redescendre. On quitte le panorama avec tristesse : c'était vraiment exceptionnel. C'est bien plus rapide et agréable, mais on a quand même mal aux jambes, et sur la fin ça devient difficile. On met tout de même 2h15 pour retourner à la voiture, ce qui prouve que la descente n'était pas si aisée non plus !




Une partie des Sept Soeurs, de loin. Celle qu'on a grimpé se situe tout à droite.

Une fois arrivés, il est temps de reprendre le volant pour continuer sur cette « route de la côte ». Les paysages sont magnifiques, mais on est vraiment fatigués. On finit par s'arrêter au bord d'un très joli ruisseau pour se laver, après tous ces efforts ça nous fera du bien ! Nos ablutions effectuées, c'est reparti. Sur le chemin, on croise une sorte de coucher de soleil (je dis sorte, car le soleil ne se couchait pas!) incroyable, là encore. Sur un ciel aux teintes irréelles, se découpent des montagnes qui surplombent la mer totalement lisse. On est encore une fois surpris par la grande diversité de paysages qu'on a la chance de voir.

On continue ensuite de rouler en espérant avoir le ferry sur lequel on passera le cercle polaire arctique. Mais manque de bol, pour une fois on s'est loupés et bien correctement : on est samedi, seul jour de la semaine où le dernier ferry ne passe pas, et demain c'est dimanche donc c'est le premier qui ne fonctionne pas.


Mais bon, tant pis, le coin est sympa : on s'installe pour la nuit, et on va bien se reposer !






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