mercredi 9 septembre 2015

Fin des monastères de Moldavie, arrivée au Maramures ! - 08/09



Ahhh ! Une bonne nuit ! Enfin ! Ca faisait longtemps que je n'en (Yann) avais pas eu de bonne. Comme souvent, on se réveille tranquillement et déjeune avant de partir vers 11h.


Etant à l'entrée de Sucevita, nous n'avons que 2km à faire pour atteindre son monastère Unesco de 1584. Ses hauts remparts et tours massives nous accueillent, avec en arrière fond des collines verdoyantes. Nous sommes tout de suite happés par la sérénité des lieux. La lumière matinale et le faible nombre de touristes y sont en partie pour quelque chose. Surtout, à l'intérieur des remparts, l'espace est large et gazonné, permettant à chacun se mouvoir tranquillement. Au centre, se dresse une grande et belle église, qui est elle aussi en partie pourvue de splendides fresques à l'extérieur. Nous sommes sous le charme. De nombreux fidèles se recueillent debout autour du bâtiment, la tête baissée à écouter le prêche que les haut-parleurs retransmettent. Lorsque nous pénétrons dans l'église, nous ne pouvons faire que quelques pas, tant la ferveur du prêche et la masse des fidèles nous dévient de toute vélléité touristique. Je suis ému. Nous vivons un grand moment, dans cette église dont l'intérieur est constitué non pas de trois salles en enfilade jusqu'à l'autel, comme souvent, mais cinq. Quant à l'iconographie, elle magnifie l'ensemble avec pour couleur dominante, non pas le bleu, mais le vert foncé. L'ensemble iconographique intérieure et extérieur de cette église est tout simplement le mieux conservé des monastères de Moldavie. Nous en ressortons légers, avec un coup de cœur unanime.










Nous prenons ensuite la direction du monastère de Moldovita, fondé en 1532. Lui aussi doté de murailles, son enceinte est bien plus réduite et nous retrouvons avec déplaisir les hordes de touristes (on exagère probablement par rapport à ce que ce doit être en pleine saison). Toutefois, encore une belle église avec de belles fresques et surtout une belle cour intérieure fleurie. A l'extérieur de l'enceinte, nous nous attardons auprès d'enfants probablement Houtsoules (slavophones de Bucovine), proposant des œufs qu'ils ont peint avec leur mère. Cette minorité suit la tradition orale chrétienne selon laquelle Marie aurait déposé des œufs au pied de la croix de Christ, qui y laissa quelques gouttes de sang dessus. C'est pour répondre à ce motif visuel que les œufs sont peints et pas seulement à Pâques.








Ayant terminé le tour des monastères de Moldavie, nous prenons la direction du Maramures ! Si nous étions au nord-est du pays, proche de la frontière avec la Moldavie, c'est dans le nord-est que cette région se trouve. Coincée dans les reliefs, elle a vécu quelque peu en autarcie, ce qui a permis de conserver l'authenticité de ses pratiques. Après 150km parcourus en 3h30 (oui, oui...) via une route certes jolie, mais souvent difficile, nous atteignons la ville de Ieud. Nous pouvons déjà constater certains changements architecturaux, mais surtout les tenues vestimentaires traditionnelles des habitants. Ainsi, toutes les vieilles dames portent un fichu sur la tête et une jupe plissée avec des collants de couleur. Assises sur des bancs le long des maisons, seules ou à plusieurs, elles ont fière allure. Et c'est sans parler celles qui sont à vélo ! Ieud est aussi le lieu d'une première église Unesco. Pourtant, nous ne la trouvons pas, un pont étant a priori en reconstruction pour l'atteindre - et nous n'avons pas souhaité y aller à pied en empruntant une passerelle.


En route vers le Maramures !


Une église en bois au loin sur la route

Après cet échec, nous souhaitons nous rendre à Botiza, où les revendeurs de tapis traditionnels teintés naturellement courent les rues selon le Routard. Sur place, nous ne voyons pourtant absolument rien, pas même un semblant d'enseigne indiquant un atelier... Peut-être sommes nous trop en fin de saison ?...

En guise de dernier arrêt, nous allons visiter l'église Unesco de Poienile Izei. C'est donc notre première église en bois du Maramures, qui bien qu'ayant des proportions modestes, est exterieurement jolie. Nous nous contentons de faire le tour dans son cimetière au milieu de la verdure, puisque l'intérieur est fermé alors que nous sommes, de justesse, dans les horaires d'ouverture...





Bref, longue journée et il est temps de trouver un endroit où dormir ! Nous prenons la route vers Vadu Izei, endroit que nous voulons visiter le lendemain, en espérant pouvoir s'arrêter en chemin. C'est ce que nous parvenons à faire en nous écartant à peine de la route, enjambant un pont. Dans un terrain vague, toujours aussi sale, non loin d'un ruisseau, nous savons une nouvelle fois notre quiétude assurée.

De bonnes soupes, du saucisson, des tartines de vache qui rit devant une série et au dodo !

1 commentaire:

  1. Yann tu n'auras jamais été aussi prés de Valea lui vlad!!!!
    Bisous Papa

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