mercredi 2 septembre 2015

Le "château de Dracula" et autres tribulations morbides - 31/08




La nuit fut bonne dans cette pension où l'on prend le petit déjeuner sur une table du jardin. A 11h, nous quittons les lieux pour le château de Dracula !



Entendons-nous bien, tout ceci est une légende et rien ne prouve que le Comte Dracul ou Vlad Tepes, son fils, qui ont inspiré l'auteur pour Dracula, n'aient jamais mis les pieds ici ! Pourtant, les magasins pour touristes et l'affluence ne trompent pas, on joue la carte vampire à fond ! Perché sur une petit colline, le château à l'air très intéressant mais pas franchement effrayant. Même en étant au courant que le château n'a rien de fou à l'intérieur – et encore moins de vampirique – nous décidons tout de même de le visiter et de payer notamment son prix élévé par rapport aux standards roumains.
Presque une demi-heure de queue plus tard, nous nous retrouvons compressés dans tous les sens à visiter les multitudes de pièces à demi-niveau et couloirs étroits. La distribution des pièces du château est assez intéressante, tout comme sa structure. Pourtant, la visite est rendue infernale par le monde. Sauvez-nous ! C'est comme si on était dans un embouteillage où l'on reste à 20km/h tout le long ! Horrible. Rien que pour ça, on déconseille la visite. Si c'était à refaire, on ne le visiterait pas, ou bien hors saison.













Quand vient enfin le soulagement de la sortie, nous faisons une dizaine de kilomètres pour visiter la citadelle de Rasnov. Très visible au loin, sa vue est malheureusement gâchée par le nom de la ville, là aussi mis sur grosses lettres blanches comme Hollywood. Prenant tout d'abord un pot dans un café, on achète finalement un hot dog et sautons dans un petit train, qui doit nous mener au sommet de la colline, où se trouve la citadelle. Oui, il fait déjà bien trop chaud pour une grimpette et le petit train, tiré par un tracteur, c'est marrant quand même !
Au sommet, la forteresse se révèle plus animée que celle de Rupea, avec notamment plus de bâtisses. Il faut dire que certaines sont des magasins touristiques... Visite sympathique mais une nouvelle fois pas transcendante. Il est vrai que ça n'a pas le même intérêt qu'un château ! Toutefois, si l'on parvient à garder à l'esprit que c'est une citadelle construite pour la protection des paysans contre les Turcs et Tatars, on peut arriver à vraiment rentrer dans le truc.

image issue du site duatlontarabarsei.ro, car on a oublié de s'arrêter sur la route pour prendre une vue de loin








La visite terminée, nous filons à travers les montagnes Bucegi vers Sinaia. Station de ski assez huppée l'hiver, l'été son intérêt réside en ce qu'elle cache dans une zone boisée, l'ancienne résidence d'été des rois de Roumanie et de leur famille. Quand nous atteignons ce « château Peles » aux alentours de 16h30-17h, il est trop tard pour une visite, que nous repoussons au lendemain. En revanche, en chemin nous avons croisé le monastère de Sinaia. Quel heureux hasard ! Car bien que mentionné dans le Routard, nous étions tellement obnubilés par le château, que nous n'y avions pas prêté attention. Cela aurait été une belle erreur ! Il s'agit vraiment d'un lieu calme et très beau, avec notamment une large muraille, une grande église et une plus vieille et petit église ; chacun ayant sa propre atmosphère. Nous n'osons entrer dans les édifices religieux, tant la ferveur est grande parmi les croyants ! Pour la petite histoire, c'est ce monastère qui a donné le nom à la ville. En effet, un noble pourchassé par les Turcs s'était abrité dans un ermitage situé à cet emplacement, en se jurant d'y construire une église s'il survivait. Ce même noble ayant fait un pelerinage en Terre Sainte, il donnera donc le nom de Sinaia à l'église, en l'honneur du Mont Sinaï.




La vieille chapelle








La journée s'achevant lentement, nous décidons de tester un camping à l'extérieur de la ville, annoncé comme pas cher dans le Routard. Quand nous finissons par le trouver, encore une fois le Routard se révèle plus qu'obsolète, puisque l'établissement ne propose plus que des chambres et un restaurant. Cela fait belle lurette que les bungalows à 10€ mentionnés dans le Routard n'existent plus ! Ni plus rien d'un camping d'ailleurs ! Un gérant très gentil nous propose de garer la Bleue sur le parking et utiliser les toilettes du restaurant contre 10€... Franchement, c'est la douche qui nous importait le plus, donc c'est non. On boit un coup en terrasse du restauran,t puis nous nous garons 200 mètres plus loin, à l'entrée d'un cimetière. Aussi glauque que cela puisse paraître, le parking est situé un peu en contrebas de la nationale et nous ne voyons pas ce qui viendrait nous déranger en pleine nuit, alors que l'on est à 2 km de la ville.
On profite du temps libre pour lire, se faire une boite de choucroute, regarder plusieurs épisodes d'une série TV puis se coucher.

Si l'on fait abstraction des tombes que l'on aperçoit à 3 mètres de nous à travers le grillage, la nuit est bien partie ! On refuse que les tombes les plus proches, enfermant des gens morts dans les quinze jours, nous fassent vivre le contraire ! … ahem...

Pourtant, à minuit je suis extirpé de mon sommeil par un lointain « oh ! oh-oh ! ». Deux secondes plus tard cela recommence bien plus proche : «  OH ! OH-OH ! » et cela continue toujours plus proche. En une seconde, je saute à l'avant de la voiture et crie « Céline ! Céline ! CELINE !! ». Elle m'entend malgré ses boules Quies, et sans se poser de questions me rejoint à l'avant tandis que la voix masculine hurlante se fait plus proche que jamais. Nous arrachons les pare-soleils, qui nous camouflaient le pare-brise et fenêtres pour la nuit, tandis que je démarre le contact et avance immédiatement vers la route. Me voilà en caleçon et pieds nus à conduire sur la nationale, qui est loin d'être déserte à cette heure-ci. Je m'arrête 200 mètres plus loin, dans un renfoncement où sont présents d'autres camions, au niveau du feu camping que nous avions tenté en fin d'après-midi. Il faut que je reprenne mes esprits, me réveille, ouvre la fenêtre et mette la soufflerie car les vitres se sont embuées. J'en profite aussi pour mettre un T-shirt et me chausser, vu que je suis vraiment condamné à trouver un autre endroit ou dormir. Je suis choqué, Céline aussi. Je tremble vraiment. Pourtant mes yeux sont chargés de sommeil et je pourrais sans problème redormir si je le voulais après m'être quelque peu calmé. Alors que nous repartons, on s'aperçoit que les camions n'étaient pas arrêtés là pour rien, car des prostituées sont également présentes. Cauchemar. Je ne roule heureusement que 2 km très stressants, avant de trouver une grande zone sur le côté de la route pour dormir. Le bruit de la circulation est plus intense ici. Je m'y ferais, mais Céline qui a perdu ses boules Quies dans la bataille n'en est pas convaincue...

Essayons de se rendormir, ou bien alors de se réveiller de ce cauchemar...



2 commentaires:

  1. Me revoilà,
    Le chateau DRACULA vous pourrez dire que vous y étiez!!
    La citadelle holywoodienne aussi.(quel dommage ces grosses lettres blanches).
    Encore un monastère magnifique avec sa petite chapelle j'espère que vous avez pu filmer.
    Dracula vous aurait il suivi pour se rappeler à votre bon souvenir par son OH OH OH!!!!
    Expèrience assez sinistre.
    Il n'est décidemment pas trés rassurant de se retrouver au bord de certaines nationales roumaines.
    J'espère que votre nuit s'est mieux terminée qu'elle n'a pu commencer, j'ai hate de lire la suite
    Bisous et faites de beaux rêves!!!!!!!!
    Papa

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  2. Oh OH OH c’était un fantôme ou le père fouettard ? Décidemment à chaque voyage, il y a toujours une nuit étonnante !!!!!!!Bisous Mamounette

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