Attention, article à
fort contenu scatologique (et sans photo... heureusement)... vous êtes prévenus !
La nuit avait
effectivement tout pour être bonne ; sans bruit, sans lumière
artificielle et sans moustiques ! Pourtant au milieu de la nuit,
j'ai (Yann) un fort sentiment d'écoeurement qui me prend, comme si
je n'arrivais pas à digérer ce que j'ai mangé la veille. Je suis
contraint de me redresser un peu sur le dos pour que ça passe. Je
me rendors, mais à chaque fois que je viens à changer de position,
cela revient. A 7 heures du matin, je me décide finalement à
réveiller Céline pour qu'elle me trouve de la Citrate de Bétaine.
Il est vrai que j'ai envie d'aller aux toilettes pour la grosse
commission (si vous voulez tout savoir), et je pense à ce moment-là
que je n'ai simplement pas digéré quelque chose.
Alors que je m'habille et
que Céline me passe la Citrate, je comprends que c'est probablement
plus sérieux que ça. Alors que je fais les 50 mètres nous séparant
des toilettes, une violente envie de vomir me prend et je fais un
travail sur moi-même pour la contenir. Arrivé dans les toilettes à
la turque (ô joie bonheur), je me mets à immédiatement me vider,
tout d'abord par le bas, puis je me retourne immédiatement pour une
salve de vomissements. Ok, quelque chose ne va pas bien. Me sentant
fatigué, je retourne néanmoins me coucher, non sans avoir bu un
peu.
Deux heures plus tard, je
me réveille toujours écoeuré et sens qu'il faut que je retourne
aux toilettes.
Je ne cesse de me vider
du bas, tandis que je contrôle difficilement un vomissement.
Je sors des toilettes et
appelle Céline au loin pour qu'elle m'amène une chaise, afin que je
reste près des toilettes. Je me rends compte que je pourrais rester
là longtemps, alors que d'autres gens vont probablement utiliser les
toilettes. Puisant dans mes réserves, 5 minutes plus tard, je décide
finalement de m'asseoir près de la Bleue, avec une bassine à la
main. Je sais le vomissement inévitable, je me sens très faible.
Dans l'intervalle, le
magasin de souvenirs a ouvert et Céline va demander à la vendeuse
s'il n'est pas possible d'appeler un médecin. Non, en Roumanie c'est
uniquement sur rendez-vous et c'est toi qui te déplace. Elle nous
fournit l'adresse de l'hôpital qui est à 30km de là. Le seul hic,
c'est que je ne me sens pas de conduire du tout. Elle explique que la
seule solution est d'appeler une ambulance si on ne peut pas se
déplacer. Le souci c'est qu'on laisserait la Bleue seule ici et
qu'ensuite ce serait compliqué de revenir par la pour la récupérer.
On garde néanmoins cette éventualité en tête, au cas où il n'y
ait pas d'amélioration.
Pendant ce temps, alors
que je tente de boire un petit peu, j'ai finalement tout vomi de
nouveau. Cependant, je ne me sens plus nauséeux après ce vomi, ce
qui est en soi une amélioration. Très fébrile, je reste assis sur
ma chaise à l'ombre de la Bleue pendant plusieurs heures. J'ai des
tiraillements dans le dos qui font qu'aucune position n'est
confortable. On sait qu'une pension existe sur un deuxième site des
volcans de boue, à 3 km de là. On demande à la vendeuse si elle
peut les appeler pour leur demander s'ils ont une chambre disponible
de suite. Elle nous indique que c'est inutile, car nécessairement
ils en ont, car le gros de la saison est passée. A 11 heures, je
prends alors sur moi de conduire ces 3 km, afin de pouvoir être
mieux dans une chambre avec toutes les commodités à l'intérieur.
Lorsque Céline va demander à la pension, la gérante lui explique
que toutes les chambres sont sales et qu'il faut revenir vers 16-17
heures... génial !
Je refais donc les 3 km
dans l'autre sens et décide finalement de m'allonger dans la Bleue.
Il y fait certes plus chaud car elle est en plein caniard, mais avec
beaucoup de portes ouvertes, cela passe.
Les douleurs au dos
demeurent, mais allongé, je peux déjà davantage relâcher mon
corps. Céline est à mon chevet et s'exécute à la moindre de mes
demandes. Je l'aime fort celle-ci !
Avec la wifi, on décide
finalement de contacter ma mère par Skype, pour qu'elle appelle un
médecin en France. On souhaite en effet savoir ce qu'il convient de
faire précisément, car sur internet on lit de nombreuses choses
divergentes. Elle nous recontacte finalement avec des conseils précis
et non alarmants. Il faut dire qu'il semble que ce soit juste une
petite intoxication alimentaire, puisque cela fait plusieurs heures
que je n'ai pas vomi désormais. Si je me sens vidé de mon énergie,
je sens vraiment une amélioration.
Vers 16 heures, je me
permets ainsi mon premier repas composé d'un peu de riz... à rien !
Dégueulasse, mais c'est mieux que de rester sans rien !
Evidemment, je continue de boire beaucoup et notamment du coca que
l'on a dégazéifié.
A 17 heures, nous
retournons à la pension. Cette fois, j'accompagne Céline, mon état
me le permettant davantage. On tombe sur une femme de ménage qui ne
parle pas anglais mais comprend qu'on veut une chambre. Après être
allée demandé à sa supérieure s'il y a une chambre disponible,
elle revient avec une réponse négative. J'explose. Enfin dans la
mesure de mes moyens ! J'essaie de lui faire comprendre que je
veux parler à la gérante, mais elle ne comprend rien. On se met à
essayer de la chercher et finalement on tombe sur elle. Céline lui
rappelle que le matin même elle nous avait éconduit en nous disant
de revenir à cette heure-ci ! Dans un soupir et en montrant
bien que ça l'embête, la femme nous amène à une chambre. Alors
que je me jette dans la douche, je constate que l'eau est froide.
Alors que Céline lui signale, elle explique que ça fait une semaine
que la chambre étant inutilisée et qu'il faut le temps que le
chauffe-eau fasse son œuvre. Elle avait donc bien des chambres
disponibles le matin même !!!!....
Bref, je reste sur le lit
à regarder la télévision en anglais ou en français (TV5 monde),
pendant que Céline lit. Vient enfin la douche qui nous fait à tous
les deux du bien. Mon état est vraiment meilleur. Nous mangeons des
pâtes au bouillon de poule (pas fameuses là non plus), regardons un
peu la TV puis je me couche vers 21h30 quand Céline prolonge un peu
la soirée en lisant.
Espérons que demain nous
pourrons enfin voir ses volcans de boue juste à côté !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire