Ce matin, je me réveille
(Céline) vers 7h, après une nuit assez difficile. Je ne parviens
pas à me rendormir, mais me sens assez bien pour bouquiner quelques
heures en attendant que Yann se réveille à son tour : il a
vraiment besoin de repos ! C'est à 10h qu'il ouvre les yeux,
encore un peu fatigué. Nous petit-déjeunons rapidement et à
petites doses de nourriture, avant d'étudier notre plan de route du
jour.
Le Routard conseille un
itinéraire qui semble magnifique, longeant un lac et traversant les
gorges de Bicaz, très touristiques en Roumanie. On se lance donc
rapidement dans un assez long détour pour pouvoir les parcourir
avant de rejoindre le parc naturel de Neamt, qui abrite de nombreux
monastères orthodoxes. Mais à une intersection de routes, on se
rend compte que pour rejoindre les gorges, il faudrait qu'on aille
vers le sud, donc en sens inverse par rapport au parc de Neamt et à
la suite du voyage... Mmh mmh, c'est curieux, on n'y comprend plus
rien ! On décide de ne pas y aller et de longer le lac
uniquement, tant pis. Et puis on fini par comprendre pourquoi on ne
peut pas suivre les indications du Routard : ils proposent un
itinéraire en sens inverse du notre ! Et non, on ne fait pas
comme tout le monde cette année.
Le trajet est assez
agréable et la route est généralement bonne. Je ne me sens
toujours pas bien, mais je n'ai qu'à me concentrer sur la route pour
tenir le choc.
On rejoint ensuite de
jolis paysages vallonnés et tapissés de petites forêts, et on
arrive au premier monastère qu'on a décidé de visiter : le
monastère de Secu. Il s'agit d'un couvent-forteresse, fondé en
1602. On tombe rapidement sous le charme pieux de cet écrin de
verdure, constitué d'une église, une chapelle, et une enceinte qui
abrite le monastère à proprement parler. L'intérieur de l'église
est magnifique, car intégralement peint comme souvent en Roumanie.
Et de la même manière, nous sommes une fois de plus saisis par la
ferveur religieuse des orthodoxes : on ose prononcer un mot, et
on avance à petits pas feutrés. Je passe quelques instants à
regarder une jeune femme prier, seule face aux icônes.
A mon tour d'avoir un look intéressant. eh oui, il faut se couvrir !
Il est ensuite temps de repartir de là, et de rejoindre notre second monastère du jour : celui de Sihastria. La route est toujours aussi agréable, même si le ciel commence à se couvrir de nuages. Il fait plus frais que les jours précédents, et c'est très appréciable. Cette fois-ci, on peut admirer deux églises, dont l'une est plus petite que l'autre. On aime moins cette visite, puisque l'ensemble architecturé paraît bien plus récent que le précédent, tout comme les peintures de la plus grande église. Mais bien évidemment, cela reste très beau, et on ne regrette pas le déplacement.
On file ensuite voir le troisième et dernier monastère que nous avons choisi de voir dans la région : c'est celui de Neamt, la principale ville du parc naturel. Ici, une seule église à voir, de grande dimension. Dès que nous prenons le temps de l'observer, on aime ses façades extérieures, aux pierres mêlées de segments colorés. Nous devons ensuite attendre qu'un gros groupe de visiteurs ressorte pour aller en voir l'intérieur. Les photographies sont interdites, mais ce n'est pas grave car l'intérieur n'est pas très original par rapport à ce qu'on vous a montré jusque là.
En repartant, on croise le chemin d'une église dont les façades extérieures nous tapent dans l'oeil : comment ne pas s'arrêter devant un tel édifice ? Nous nous contentons de la contempler de l'extérieur, et continuons ensuite notre route.
Nous prenons le chemin de notre destination du lendemain, en cherchant une pension ou auberge sur le chemin. On souhaite s'arrêter rapidement, pour pouvoir se reposer et être bien frais pour la suite des visites.
Mais malheureusement rien ne passe comme prévu ! Après l'intoxication alimentaire... Le problème de voiture. Alors qu'on repart du parking d'une pension qui s'est avérée complète, Yann perçoit un drôle de bruit émanant du moteur. Il attend quelques instants avant de m'en parler, et le temps que j'y prête attention le bruit s'amplifie considérablement, et la Bleue semble être une voiture de course tant elle est bruyante. On fait certes de l'ombre aux voitures tunées, mais on s'inquiète vraiment. Yann identifie tout de suite le problème, puisqu'il l'a déjà connu sur un autre véhicule. C'est la ligne d'échappement qui semble percée ou brisée. On doit donc prendre la décision de changer notre itinéraire, et rallier la prochaine (et seule) grande ville des alentours, à 20km de là.
Direction Sucavea, ville la plus polluée de Roumanie ! Pour une fois, le Routard s'avère très utile puisque nous trouvons rapidement un des hôtels indiqués, qui a une chambre de libre. On est fatigués, dépités et déçus, mais il faut s'activer tout de même pour trouver une solution pour la voiture. Yann appelle sa mère, pour qu'elle contacte l'assurance auto afin de connaître les aides qui peuvent nous être apportées. Après une discussion complexe (la mère de Yann naviguant en direct entre nous sur skype et l'assistance téléphonique de l'autre), il s'avère qu'on ne peut rien d'autre pour nous que nous envoyer un remorquage qui amènera la Bleue à un garage. Bon... ca ne nous arrange pas vraiment, on préférerait en fait l'y amener nous même, et maîtriser un peu plus la situation. Avec l'aide du réceptionniste, on cherche un garage ouvert le dimanche (puisque nous sommes samedi soir). Il en trouve un seul sur internet, quand nous n'en voyons aucun. Bon, nous tenterons le coup demain matin. Entre temps, nous avons également appelé mes parents, puisque mon père travaille dans le secteur de l'auto, il pouvait nous conseiller aussi. Il nous rassure en affirmant lui aussi que ce n'est certainement pas un grave problème, mais nous conseille la prudence et donc de peu rouler.
Bon... Nous décidons donc de tenter d'aller au garage ouvert le dimanche tôt demain matin, et de rester un jour et une nuit de plus ici s'il est fermé, pour y retourner lundi.
Cette décision prise, on a toujours du mal à sortir de notre abattement. Quelle poisse ! En plus, au moment de me coucher, je ne me sens pas bien du tout. J'espère donc que la nuit pourra être bonne tout de même !
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