C'est sans stress qu'on a
dormi cette nuit, et que je me réveille vers 9h alors que Yann est
debout depuis 8h. Effectivement, on sait que c'est le mécanicien qui
nous contactera directement aujourd'hui, nous n'avons donc pas à
nous presser ou à faire de recherches en attendant. C'est à 10h30
que le réceptionniste nous appelle via le téléphone de la chambre,
pour nous donner des nouvelles. Le mécanicien que Yann a vu hier ne
pourra pas s'occuper de nous aujourd'hui, son planning est trop
plein. Mais pas de panique, le réceptionniste a déjà contacté et
prévenu un autre garage de notre venue ! Il s'agit apparemment
d'un des meilleurs de la ville, spécialiste des pots d'échappements.
Vingt minutes plus tard,
explications du trajet et numéro personnel du réceptionniste (au
cas où) en main, nous partons pour le garage, pleins de motivation.
Le réceptionniste nous a prévenus que dans ce garage c'est
« premier arrivé, premier servi ». Il pense donc que
nous risquons d'attendre un bon moment avant notre tour. Mais ce
n'est pas grave, on a de quoi lire, et toute la patience nécessaire,
tant que la réparation se fait aujourd'hui.
On trouve facilement le
garage, où nous n'aurions jamais attéri sans la recommandation du
réceptionniste : au fond d'une cour, à côté de quelques
poules qui gambadent, c'est seulement une petite bicoque. Le
garagiste nous fait signe de nous garer, et retourne à la réparation
du véhicule qui l'occupait. On s'installe tranquillement avec nos
bouquins, et l'attente commence... Pour ne durer qu'une heure !
Il tapote le capot pour me faire lever le nez de mon livre et nous
faire signe d'avancer la voiture. Après une rapide inspection de la
ligne d'échappement, il nous dit en français que c'est seulement un
« petit problème » ! Super, on attend devant le
garage que la magie opère. Au bout d'une heure de sciage, soudure et
autres, il nous annonce avec un sourire que c'est terminé. Yann fait
démarrer la Bleue pour voir si le bruit et parti, et miracle !
Plus de bruit de voiture de course. On débourse moins de 25€ pour
la réparation, et ça y est, on roule enfin à nouveau sur les
traces de notre itinéraire. Joie intense, soulagement, tout y est.
Et avec un bonus : le moteur fait moins de bruit qu'avant.
Il est 13h et nous avons
faim, nous nous dirigeons donc d'abord vers le Carrefour pour refaire
le plein d'eau et manger sur le parking. Après avoir englouti
quelques sandwichs fromage fondu-jambon, nous prenons la direction du
monastère de Dragomirna, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Et nous avons très
rapidement un problème d'itinéraire, qui nous force à faire un
choix : la seule route qui y mène directement est fermée. Une
alternative nous ferait faire un détour de 80km au bas mot. Nous
nous rendons également compte que l'église que nous devions aller
voir ensuite, à Patrauti, empruntait cette même route, mais
constituerait encore un autre grand détour. Que faire ? Après
quelques hésitations, nous décidons d'oublier Dragomirna et d'aller
uniquement à Patrauti. Je précise que l'église de Patrauti semble
pleine d'attraits également, puisqu'elle est aussi inscrite à
l'Unesco.
Le chemin pour y parvenir
est quatre fois plus long que ce qu'il aurait du être, et nous avons
hâte de découvrir notre premièr église de Bucovine ! Il
s'agit de la première église construite par Etienne le Grand, le
Napoléon roumain, celui qui a jeté les bases de l'unification
roumaine au Moyen-Age.
Une fois arrivés à
Patrauti, face à l'église... On est déçus ! Sa forme est
certes jolie, et a inspiré toutes les autres, mais ses murs
extérieurs ne sont pas peints. On ne peut pas accéder à
l'intérieur, et elle est entourée d'un jardin sans charme. Bon,
tant pis, les autres nous plairont plus !
De retour à la Bleue
pour aller jusqu'à Humorului, qui abrite un monastère classé
Unesco. Cette fois-ci, on est pas déçus du tout. On passe un grand
porche de bois sculpté pour entrer dans un joli jardin,
partiellement entouré d'un mur de pierre défensif. L'église est
peinte cette fois-ci, et les restes des fresques sont vraiment beaux.
La bâtisse est assez petite, mais très belle de l'intérieur
également.
On reprend brièvement la
voiture pour rejoindre le monastère de Voronet, qu'on est préssés
de voir : classé Unesco (encore, eh oui!), son église est
surnommée la « chapelle Sixtine » roumaine. Dédiée à
Saint Georges, elle a été bâtie en 1488. Ses peintures sont
véritablement splendides, et retiennent notre attention durant un
bon moment : généralement sur fond bleu, elle représentent
des scènes bibliques au fur et à mesure de carrés, comme on
pourrait lire une bande dessinée. L'intérieur est magnifique lui
aussi car il est divisé en trois chambres, intégralement peintes.
La visite nous est un peu gâchée par la présence de deux groupes
de touristes, mais ce n'est pas grave, on a vraiment apprécié les
lieux.
Il est ensuite l'heure de reprendre la route pour chercher un endroit où dormir ! On suit la direction de notre destination du lendemain, et roule presque jusqu'au bout sans succès. Puis à 1km de là, on bifurque sur une petite route de béton et trouve tout de suite un terrain vague bien tranquille. Une fois de plus, ce n'est pas follement propre ni joli, mais ici personne ne nous embêtera !
Il fait frais et il n'y a pas de moustiques en vue, la nuit promet d'être bonne !
Connaissez vous le nombre de monastère existant en roumanie?
RépondreSupprimerJ'espère que vous avez filmé.
Bises Papa